FOOTBALL / N’Zérékoré : un match de football vire au carnage, des dizaines de morts
Des bilans humains tragiques
En Guinée, un match de football tourne au désastre ce dimanche 01 décembre, faisant des dizaines de morts et de nombreux blessés après un mouvement de panique dans le stade.
En effet, le dimanche à N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, la finale du Trophée “Refondation” devait être une célébration sportive en l’honneur du président Mamady Doumbouya. Opposant l’équipe locale à celle de Labé, le match, particulièrement disputé, s’annonçait comme un grand moment de joie populaire.
Ce tournoi, doté de récompenses financières, a rassemblé des foules enthousiastes, à l’image des rencontres précédentes. Mais à quelques minutes de la fin de la partie, alors que les deux équipes étaient à égalité, un penalty controversé sifflé par l’arbitre a provoqué des tensions explosives.
Dans les gradins, des supporters en colère ont jeté des projectiles, entraînant une intervention musclée des forces de l’ordre. L’usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule a déclenché un mouvement de panique vers la seule issue du stade, provoquant des bousculades mortelles.
Des bilans humains tragiques
Sur place, la situation a rapidement viré au drame. Les ministres des Sports, Kéamou Bogola Haba, et de l’Agriculture, Felix Lamah, présents pour assister à la rencontre, ont dû être évacués en urgence. Pendant ce temps, des dizaines de supporters perdaient la vie, principalement en raison de chutes ou d’étouffements dans la cohue.
Des témoignages et des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes insoutenables : des corps alignés dans les couloirs de l’hôpital ou abandonnés à même le sol, faute de place à la morgue. D’après une source hospitalière contactée par l’AFP, le bilan provisoire évoque “plusieurs dizaines”, voire “une centaine” de morts, principalement des jeunes.
Face à ce drame, les hôpitaux de la région sont débordés, incapables de gérer l’afflux de blessés. Une enquête devrait être ouverte pour comprendre les causes exactes de cette tragédie, qui marque l’un des épisodes les plus sombres du sport en Guinée.
ALINDE Phidias
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